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L'ancien Président américain Jimmy Carter annonce qu'il ne reste que 3 pays dans la campagne d'éradication de la dracunculose

Contact:  Emily Staub, in Atlanta, Emily.Staub@Emory.edu, +1-404-420-5126
Paige Rohe, Paige.Rohe@Emory.edu, +1-404-420-5129

Célébration d'honneur pour le Nigeria et le Niger : derniers pays en date qui ont stoppé la transmission

(En anglais)

ATLANTA…L'ancien Président américain et Fondateur du Centre Carter, M. Jimmy Carter, a annoncé aujourd'hui qu'il ne restait que trois pays d'endémicité dans la lutte contre la dracunculose, maladie sur le point d'être la deuxième – après la variole - qu'ait jamais été éradiquée.

«Il ne reste que 1800 cas à éliminer pour que la dracunculose devienne la deuxième maladie jamais éradiquée de la terre dans notre histoire,» nous dit le Président Carter, déclaration auquel se sont joints l'ancien chef d'état du Nigeria, le Général Yakubu Gowon,  le Ministre fédéral de la Santé du Nigeria, le Professeur Onyebuchi Chuwku, le conseiller nigérien Boubacar Moussa Rilla, et d'autres dignitaires du monde entier, réunis à l'occasion de la cérémonie de remise de prix du Centre Carter pour l'éradication de la dracunculose, célébrant ainsi la fin de la transmission au  Nigeria et au Niger.

«La réussite récente du Nigeria et du Niger marquant la fin de la transmission de cette ancienne et horrible affliction nous rappelle avec emphase une fois de plus que les gens même dans les circonstances les plus marginalisées sauront aller de l'avant une fois équipés des outils et des connaissances les habilitant à se venir en aide, » nous fait savoir le Président Carter.

En 2010, moins de 1800 cas de dracunculose ont été notifiés dont 94 pour-cent dans le Sud Soudan, et quelques cas épars à l'Est du Mali et à l'Ouest de l'Ethiopie. Le Ghana a probablement signalé son dernier cas et l'annoncera officiellement plus tard dans l'année.

«  Les derniers cas d'une maladie quelle qu'elle soit sont toujours les plus difficiles à éliminer surtout si la stabilité est menacée dans les pays d'endémicité, comme le Sud Soudan et le Mali », indique le Vice-Président des programmes de santé du Centre Carter et expert de la variole, le Dr. Donald Hopkins. « Bien que nous sachions, qu'avec l'aide de la communauté internationale, l'éradication de la dracunculose ne fasse plus l'ombre d'un doute, le tout est de savoir quand »

Le Nigeria et le Niger qui ont une frontière en commun se sont joints à 14 autres pays qui ont éliminé la dracunculose depuis que le Centre Carter a lancé la campagne d'éradication internationale en 1986. Le Nigeria – pays où la maladie était la plus endémique au monde auparavant – et le Niger ont interrompu la transmission fin 2008 et ont signalé zéro cas autochtone pendant plus de 12 mois, période d'incubation du parasite.

Lors de la cérémonie de remise de prix, le Président Carter, le Dr Hopkins et le Dr Ernesto Ruiz-Tiben, Directeur du Programme d'éradication de la dracunculose, ont présenté aux représentants du Nigeria et du Niger des statues sculptées à la main en acajou et émail, symbole de cet accomplissement historique.

Egalement connue sous le nom de la maladie du ver de Guinée, la dracunculose est une maladie parasitaire débilitante qui afflige les personnes qui vivent dans des communautés pauvres et reculées. La maladie est contractée lorsque les gens consomment de l'eau contaminée par les larves infectieuses du ver de Guinée. Après une année, un ver d'un mètre de long émerge lentement du corps sortant d'une ampoule affreusement douloureuse. Il n'existe ni vaccins ni médicaments qui puisse prévenir ou traiter la maladie. Ce sont l'éducation sanitaire et le changement de comportement, par exemple l'utilisation d'outils simples comme les filtres à eau pour prévenir la maladie, qui sont les armes principales utilisées pour combattre la dracunculose.

Données générales sur la dracunculose au Nigeria

Depuis 1988, le Programme d'éradication de la dracunculose du Centre Carter collabore avec le Ministère de la santé du Nigeria pour éliminer cette maladie. Au début de la campagne, le Nigeria était le pays où la maladie revêtait le caractère le plus endémique au monde, notifiant plus de 650 000 cas dans tous les 36 états lors de la première enquête nationale faite sur la maladie. Connue sous le nom de  « la maladie qui appauvrit », les flambées de cas de dracunculose rien que dans le Sud-Est du Nigeria ont coûté aux riziculteurs environ 20 millions de dollars à la fin des années 80. Toutefois, ne relâchant à aucun moment ses efforts et guidé par des personnes comme le Général Gowon et la contribution de 2 millions de dollars au titre de son propre financement à la campagne du Centre Carter, le Nigeria a notifié son dernier cas d'une femme de 58 ans dans le Sud-Est du pays en novembre 2008.

Données générales sur la dracunculose au Niger

Au Niger, le Centre Carter collabore depuis 1991 avec le programme national pour éliminer la dracunculose. Lorsque le programme a démarré, la dracunculose était endémique dans cinq des six régions du Niger, avec environ 33 000 cas de dracunculose dans presque 1700 villages. Le défi qu'il fallait relever dans ce pays était d'assurer que les divers groupes migratoires aient accès à l'éducation sanitaire et aux filtres d'eau (par exemple, les filtres portables) servant à la prévention de la dracunculose. L'élimination de la dracunculose au Niger demandait également une collaboration solide et unique entre les pays frontaliers d'endémicité comme le Nigeria, le Mali et le Burkina Faso. Le Niger a notifié son dernier cas d'un garçon de 14 ans au Sud-Ouest du Niger en octobre 2008.

La campagne internationale d'éradication de la dracunculose

Quand le Centre Carter a pris en main les rênes de la campagne internationale d'éradication de la dracunculose en 1986, il existait 3,5 millions de cas, d'après les estimations, dans 20 pays en Afrique et en Asie. Aujourd'hui, moins d'un pour cent des cas subsiste dans des foyers du Soudan du Sud, de l'Est du Mali et de l'Ouest de l'Ethiopie : 94 pour-cent des cas restants se trouvent dans le Soudan du Sud.

La réussite de la campagne dépend de solides partenariats au niveau communautaire ainsi qu'avec les ministères nationaux de la santé, les Centers for Disease Control and Prevention, l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la Santé et un grand nombre d'autres organisations.

Grâce au dévouement, au zèle et à l'efficacité du personnel du Programme national d'éradication de la dracunculose chargé de mettre en œuvre la surveillance, l'endiguement et d'autres interventions visant à interrompre la transmission, des communautés immobilisées autrefois par la maladie revivent, les enfants retournent sur les bancs d'école et les paysans dans leur champ. Fiers de leur combat qui a permis de chasser le ver de Guinée de leurs communautés, les gens ont pris confiance en leurs moyens, voient l'avenir avec optimisme, sachant qu'il est possible d'améliorer leur propre vie.

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Note de la rédaction:

  • Les rouleaux et les photographies de la cérémonie de remise des prix pour l'éradication et le film de la campagne d'éradication sont disponibles sur demande. La webémission est archive sur le site www.cartercenter.org
  • Des  ressources à jour dont les notifications mensuelles de cas, les graphiques, les reportages et des histoires humaines sont disponibles sur le site du Centre, www.cartercenter.org.

Le Centre Carter a été crée en 1982 par l'ancien Président des Etats-Unis, Jimmy Carter et son épouse, Rosalynn, en partenariat avec l'Université Emory, afin de promouvoir la paix et d'améliorer les conditions de santé dans le monde entier. Le Centre Carter est une organisation non gouvernementale à but non lucratif et a contribué à l'amélioration des conditions de vies pour les populations dans plus de 70 pays en oeuvrant à la résolution des conflits, en promouvant la démocratie, les droits de l'homme, et les opportunités économiques, et en améliorant les services de santé. Pour en savoir plus sur le Centre Carter, consultez le site www.cartercenter.org.

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